mercredi 29 juin 2016

Rue de Tunis . Week-end à Sète
























Il serait trop long de pouvoir décrire ce soir
la vraie nature de cette rue
qui est un monde à elle seule
 je finirai bien par en faire un genre de fiction
ça me démange trop
Et elle fourmille de tant de personnages incroyables
Une zone de non stress
Une parenthèse parallèle
Un genre de tunnel spatio-temporel
Un raccourci vers la communication simplifiée
Une petit week-end sur place
A prendre racine dans la rue
A peindre sans penser à rien
Au ras des façades semi écaillées
suffit à vous redonner l'espoir d'un monde plus humain 
Il y a quelque chose qui tient du tribal-magique 
Un air spécial qui y souffle
Les grognons finissent par se parler
Planter des fleurs de balcon
 comparer poétiquement leur pousse d'une fenêtre à l'autre
Tandis que la télé marche au fond dans les apparts ,
 Eurofoot oblige
Les vas et viens de l'écran à la fenêtre
Et la Marie du Gégène qui revient de la plage cuite comme une tielle ,
 heureuse de son plein de vent salé et de mer pas encore assez chaude , jour de congé bien mérité 
entre ceux du turbin à la plonge d'un restau ..
La musique des vinyles de Pascal ajoute à l'ambiance 
Ce dimanche soir de ramadan
on voit arriver à grands pas , du bout de la rue
une jeune femme voilée pimpant violet 
volubile et joyeuse
qui apporte, telle le petit chaperon de la forêt,
Deux succulentes galettes tièdes fourrées aux légumes 
Pour Michel qui ne bouge plus guère, 
Elle a déménagé depuis deux ans dans un autre quartier
mais n'oublie pas les voisins d'avant.
Elle nous fait gouter une moitié  : trop bon!!

Je reviens régulièrement , de temps en temps ici
A Sète
Rue de Tunis
Seule,
Pour profiter à fond 
De cet espace particulier
Des gens 
De l'air
Des cris des mouettes
Des parfums et odeurs
De la poussière 
Des trucs pas dans la norme
Les besoins ne sont plus les mêmes que dans notre quotidien trépidant et trop clean

On retrouve l'essentiel
la solidarité
Les regards
La parole qui fait tout
Une chaise posée là , en bas , à côté du frigo à livres
On peut discuter , sortir la guitare 
Ou rien
Les fresques qui ont fleuri peu à peu
Les plantation à la va comme j'te pousse au gré du bitume
que les uns et les autres arrosent s'ils y pensent.

La contagion du Bonheur.
 
Un endroit dont on ne se remet pas .

On en repart autre
En sachant qu'on reviendra

Un jour .




samedi 11 juin 2016

Attendre les vacances....




Elle sent un petit air frais lui chatouiller les mollets







Une musique des hautes sphères 
Une échappée bleue.. 








merci aux voix célestes de mes nièces:
Emmanuelle, Véronique et Elisabeth Duvillard
Et à celle de leur ami et compositeur Louis Rodet-Abel

vendredi 10 juin 2016